Une mauvaise rencontre... Ou le début d'une amitié ? [PV : Moony]

C'était le repas... Ma première matinée avait été tranquille.
L'I.A m'avait dispensée d'entraînement ce matin, mon don était en train de grandir et ma fatigue me rattrappait.
Bref, j'avais été guidée au réfectoire pour manger. Quelques personnes se baladaient ou mangeaient ... Ce n'était pas très animé. En même temps, il n'y avait pas grand monde dans le centre... Ils m'ont dis que ça allait arriver, que des gens débarqueraient. Mais quand ?

Bref me voilà face à cette étrange machine qui donne de tout. J'avais besoin d'un bon repas, un truc qui me remettra sur en forme pour que je puisse m'entraîner cette après-midi.
J'ai donc demandé de la viande, des légumes, une soupe chaude et une pomme pour finir. Ici, on mangeait bien. C'était l'avantage. En 2650 on avait plus rien a manger, tout avait disparu... Ou tout était irradié ! Certains avaient tellement faim qu'ils passaient au cannibalisme. L'humain est étrange parfois.

Alors que mon repas arrivait chaud sur mon plateau, j'observais toutes ces caméras autour de nous, qui nous observaient, scrutaient nos moindre mouvements... Je savais que si sa tournait au vinaigre, des gardes débarqueraient immédiatement pour contrôler la pièce.
Nous, habitants de l'aile Ouest, étions plus surveillés, car jugés plus dangereux... On avait pas la vie douce. Parfois on se retrouvait avec ces sortes de menottes qui étaient censée couper nos pouvoirs, mais moi je ressentait juste une grande fatigue, comme si tout à l'intérieur de mon corps avait cessé de fonctionner.

Je ne me sentais pas spécialement bien ici. On m'a dit que notre prof était la plus gentille des quatres... Elle devait être bien courageuse... J'aimerais bien voir à quoi ressemblent les autres membres de mon groupe... Sont-ils comme moi ? Intrigués par ce centre mysterieux où on a débarqués ?

Bon. Mon repas était prêt. Je pris mon plateau en cherchant une place seule. Je n'avais pas envie d'avoir de la compagnie. J'étais bien toute seule à penser à l'avenir. Justement y'avait-il un avenir ici ? Serons nous condamnés à rester enfermés pour l'éternité ?

Tout ce que je sais, c'est que j'étais tellement perdue dans mes pensée que je n'avais pas vu la fille qui arrivait face à moi.
Bref, tu devines la suite : on s'est rentrées dedans ! La suite logique, déséquilibrée je tombe à la renverse, la moitié du plateau sur ma figure et la soupe brûlante qui se déverse sur ma cuisse !
Bien sur, je poussais un cri de douleur et, alors que je me tenais fermement la jambe pour stopper la douleur (oui c'est bizarre comme technique) un flot d'insultes sortit de ma bouche :

"Putain ! Mais tu peux pas regarder ou tu vas ?"

Je n'avais pas même fait attention à la personne que j'avais percuté ! Était-elle tombée aussi ?

Je marchai un peu distraitement, mon plateau dans les mains. Je venais de prendre mon repas : sois un truc tout dégeu à peine mangeable. Je n'étais là que depuis bien peu de temps, mais le peu de nourriture que j'avais mangé... Ben, c'était toujours le même gout douteux. Tout restait immangeable, et je me forçais que à n'avaler le strict minimum, pour survivre.

J'étais encore occupée à penser à ma défunte mère. Je me demandais ce qu'elle aurait dit si elle était là. Avec son optimiste habituel, elle aurait dit qu'à ce moment précis que les anges veillaient sur nous, qu'ils feraient que notre nourriture -infâme- deviendrait délicieuse. Que bientôt, mes pouvoirs, je les contrôlerait. Tiens, à bien y réfléchir, elle ne serait peut être pas avec moi. Elle serait si calme, si apaisée, que ma précieuse mère contrôlerait son don sous toutes les coutures. Et elle serait une combattante. Pas avec moi, en toute logique. Mais si je demanderai, peut être que... ? Non. Non, il n'y aurait pas moyen. De toute façon, ma mère ne possédait aucun don, donc même en vie, elle ne serait pas avec moi. Alors à quoi bon se brisait le cœur à penser à elle ? Il n'y a décidément que moi pour être si stupide ! Distraitement, je caressai la plume que jadis ma mère possédait. Cette plume... c'était tout ce qui me restait de ma défunte matriarche. Un sorte de cadeau qu'elle m'avait laissé avant de mourir. Quel étrange cadeau !

Toujours est t-il que dans mes pensée, je ne vis pas la fille s'approchait... Dangereusement. Et avant que j'ai eu le temps de comprendre quoi que se soit, je me fis percutée, je perdis l'équilibre, titubai et m'écroulai au sol. Je sentis le poids de la plume blanche sur mon collier, disparaitre. J'entendis celle que j'avais percuté crier. A côté de moi, une assiette se brisa et les morceau tranchant me lacérèrent le poignet.


"Putain ! Mais tu peux pas regarder ou tu vas ?" S'énerva la fille en fureur. malheureusement pour elle, je ne m'en préoccupa pas, cherchant des mains le précieux cadeau de ma mère. Mes doigts souffraient énormément à cause des morceaux de l'assiette, mais je m'en moquai royalement. Comme la plupart du temps ou j'étais stressée,mes pouvoirs s'activèrent, j'entendis les pensée de la fille. Malgré ses paroles méchantes, elle s' inquiétait pour moi. Je laissai échapper un juron, tellement j'avais peur de l'avoir perdue.

"Merde, merde, ou elle est ?! Oh non..."

Je na retrouvais toujours pas, et mes yeux devinrent brillants à cause des larmes : je venais de perdre le très or de ma mère !

Alors que la douleir me transperçait toujours la jambe, je levais les yeux pour apercevoir la personne que j'avais percutée. En face de moi, il y avait une jeune fille, une petite brune au cheveux ondulés qui tatait le sol partout autour d'elle...

"Merde, merde, ou elle est ?! Oh non..."

Elle avait l'air d'avoir perdu quelque chose... Elle semblait tellement préoccupée qu'elle ne faisait attention ni à moi, ni aux bouts tranchants de l'assiette brisée qui lui lacérait les poignets...
Je lâchais un soupir exaspéré... Au final on est toute les deux  ridicules comme ça... Alors que j'essayais de rassembler les débris éparpillés de mon plateau, un truc m'intrigua, une belle plume blanche plutôt longue était posée sur ma jambe brulée... Je la récupérais et me mit à l'inspecter... Ça faisait très longtemps que je n'avais pas vu de plume d'oiseau, ces derniers ayant quasiment disparu après la guerre...

Bref, la fille semblait toujours désespérée et ses yeux luisaient de tristesse... Compatissante, malgré la colère soudaine qui m'avait animée tout à l'heure, je posais une main sur son épaule pour capter son attention :

"Hé, qu'est ce que tu cherches ?"